Renforcer la résilience des communautés à Madagascar à travers une approche intégrée multisectorielle et multipartenaires centrée sur les filets sociaux et la réduction des risques
Étant donné le lien étroit qui existe entre l’agriculture familiale et l’insécurité alimentaire, le PAM à Madagascar a intégré un programme en faveur des petits exploitants agricoles dans le cadre d’une stratégie de sécurité alimentaire à long terme visant à soutenir et renforcer la résilience des communautés rurales du sud dans leurs activités agricoles quotidiennes, à travers la mise en œuvre des activités de réduction des pertes des récoltes (PHL).
Ce programme est une contribution à la concrétisation de la politique générale de l’État et cadre parfaitement avec les Objectifs de Développement Durable (ODD) à l’atteinte desquels le gouvernement Malgache s’est engagé. Conformément au mandat du PAM, ce programme s’inscrit plus particulièrement dans l’atteinte des ODD 2 et 17 relatifs respectivement à ma faim zéro et au partenariat. L’objectif global du projet est de réduire d’une manière significative jusqu’à au moins de 5% les pertes post récolte des petits exploitants. Le projet cible 7 500 petits exploitants agricoles (dont 50% de femmes), associés à 50 organisations d’agriculteurs, situées principalement dans les districts du sud de Madagascar.
La région Sud de Madagascar est depuis des décennies en proie à une insécurité alimentaire chronique et des périodes de famine récurrentes. Les effets, accrus par le changement climatique, de la faible pluviométrie et du vent fort desséchant pénalisent les productions agricoles. Malgré l’effet climat, il y a des zones irriguées (les districts de la région Anosy, Beraketa…) à potentiel de production qui approvisionne constamment les autres zones à déficit alimentaire. Mais encore, des pertes importantes sont constatées au cours des traitements post-récoltes ce qui contribue directement à la réduction de la quantité disponible des aliments pendant la période de soudure. Hors la réduction de ces pertes permettra à une augmentation de la production donc des revenus des producteurs et de la quantité d’aliment disponible en période sèche. C’est dans ce sens que ce projet va se focaliser. Il prévoit de réduire les pertes post-récoltes en formant et en sensibilisant les petits exploitants agricoles sur les techniques et bonnes pratiques de traitement et de stockage des produits agricoles en post-récoltes. Puis des appuis aussi leurs seront offerts afin de les orienter et les lier aux marchés existants et à d’autres plus stable éventuellement.
Dans le cadre de ce programme, un partenariat entre le PAM et le CTAS a été signé pour appuyer 2 500 ménages agricoles dans les communes de Sampona, Tanandava Sud, Amboasary Atsimo et Berano Ville dans le district d’Amboasary Atsimo de la région Anosy pour la réalisation du projet. Ces communes sont des zones de production de céréales (maïs et sorgho) et de tubercule (patate douce et manioc) à faible risque climatique. Elles bénéficient soit de l’irrigation du fleuve Mandrare (cas de Tanandava et Berano) soit d’un microclimat frais et à pluviométrie moyenne (cas de Sampona). Leur proximité des zones de production du district d’Ambovombe (commune Maroaloke et Beanantara) facilitera la diffusion et la mise à l’échelle des technologies post-récoltes dans la région Androy.